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Rentrée 2018 : la mobilisation a commencé

Il y a quelques semaines, Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, a déclaré que l’Université de Strasbourg était « exemplaire » par sa volonté d’accueillir tous ceux qui voulaient y étudier. Je ne sais si nous sommes exemplaires, mais du moins nous voulons l’être. Non par vanité, mais parce que l’enjeu est essentiel pour les jeunes : permettre à chacun d’entre eux de trouver une formation adaptée à ses goûts, à ses qualités et points forts, à son parcours.
C’est pour cela que nous préparons une offre de formation renouvelée, cohérente, davantage axée sur la réussite étudiante et sur l’insertion professionnelle.
C’est pour cela aussi que l’Université de Strasbourg veut utiliser le dispositif Plan étudiants mis en place par le ministère, pour mieux aider les lycéens à orienter leur choix, et pour mieux accompagner les étudiants vers la réussite. Pour la rentrée 2018, nous avons augmenté nos capacités d’accueil autant que nous le pouvions. Nous améliorons l’information sur nos formations. Surtout, nous allons mettre en place de nouveaux dispositifs d’aide à la réussite, par exemple en permettant à certains étudiants, qui prépareront la première année de licence en deux ans, de profiter d’enseignements supplémentaires.
La mobilisation « rentrée 2018 » a commencé ! Elle a un seul but : plus que jamais, accueillir dans les meilleures conditions tous les bacheliers qui vont venir étudier chez nous. Un chantier qui mobilise toute l’université. C’est cela aussi, l’excellence !

Michel Deneken,
président de l'Université de Strasbourg

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Une année 2018 sous le signe de l'enthousiasme

Lors de son discours à la communauté universitaire et à ses partenaires, jeudi 18 janvier, Michel Deneken a choisi « l’enthousiasme » comme fil rouge de ses vœux pour 2018.

L’étage du Collège doctoral européen était plein comme un œuf, jeudi 18 janvier. Enseignants-chercheurs, personnels administratifs, élus, partenaires du monde économique… sont venus en nombre assister au discours du président Michel Deneken. Qui n’a pas manqué de tous les saluer, leur souhaitant « en plus d’une belle et riche année de réussite, une année d’enthousiasme ». Ce terme, il le revendique « au risque de passer pour idéaliste ou provocateur », appelant à une véritable « conspiration de l’enthousiasme » au service de l’enseignement et de la recherche.

Réussite étudiante

« Ma première pensée va aux étudiants », a insisté le président, filant une métaphore virale appropriée : « Nous avons le devoir de leur inoculer le goût de la science, du savoir, du sens critique ». Et quel meilleur excipient pour cela que « l’enthousiasme » ? Celui des enseignants-chercheurs, d’abord : « Quand il est présent, il peut-être provocateur : la preuve avec la création récente d’une dixième unité mixte Unistra/Inserm ». Michel Deneken a affiché comme objectif une meilleure valorisation de l’engagement pédagogique, notamment à travers l’Institut de développement et d'innovation pédagogiques (Idip).
Enthousiasme des personnels administratifs, ensuite. Quand les difficultés et « la routine nous guettent, il reste le meilleur dopant pour poursuivre notre travail ». Le président a salué l’implication des personnels Biatss de scolarité, permettant d’atteindre le ratio maximal d’étudiants accueillis l’année prochaine suite à la mise en place de Parcoursup. Parmi les vœux qu’il leur a adressés, Michel Deneken a mis l’accent sur « les possibilités de formation, en particulier dans le cadre d’Erasmus, et la poursuite de la titularisation ».
Et de citer en exemple un jeune réfugié syrien, récemment diplômé de l’Institut international d’études françaises (IIEF) : « ”C’est plus important qu’un Nobel”, nous a-t-il dit à la réception de son diplôme. Ça m’a ému. Et ça vaut bien quelques petits tracas ».

Campus européen et internationalisation

Ponctuant son discours d’intermèdes en allemand, Michel Deneken a tout particulièrement tenu à saluer le recteur de l’Université de Fribourg-en-Brisgau, Hans Jochen Schiewer, également président d’Eucor – Le Campus européen. « Que l’utopie européenne retrouve sa flamme », a formulé Michel Deneken. Concrètement, les modalités pratiques pour la formation dans le cadre d’Eucor seront discutées dans quelques jours avec la rectrice.
Le président de l’Université de Strasbourg a encore appelé de ses vœux une offre de formation davantage axée sur l’internationalisation, ce qui passe notamment par le développement de l’enseignement de l’anglais et de l’allemand.

Utopie positive et joyeuse

Michel Deneken n’a pas manqué de saluer les partenaires de l’Unistra, Eurométropole et entreprises en tête, se félicitant de l’inauguration prochaine de l’usine-école Ease, tout comme de l’avancée d’un certain nombre de chantiers. Qu’il s’agisse du Paps-PCI, sur site de l’Hôpital civil (créant une « synergie nouvelle et prometteuse »), le Studium, le Planétarium, l’extension d’Isis-data center, la Faculté de droit ou l’Insectarium, tous connaîtront d’importants développements durant l’année à venir. « Il n’y aura pas de portes ouvertes ! » a tenu à rassurer le président avec humour pour le dernier de ces chantiers.
2018 marque encore un autre anniversaire, celui de mai 1968, « à l’enthousiasme débridé, à l’utopie positive et joyeuse ». Exhortant à un « enthousiasme courageux et contagieux », Michel Deneken a conclu en citant les voeux de Jacques Brel à sa famille cette année-là : « Je vous souhaite des rêves à n’en plus finir et l’envie furieuse d’en réaliser quelques-uns. »

E. C.

Une saison de vœux

« Oser, manager, persévérer », c’est le thème retenu pour les Rencontres économiques 2018. Organisé par la Ville et l’Eurométropole de Strasbourg, la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) Alsace Eurométropole et l’Université de Strasbourg, ce rendez-vous se place cette année sous le signe des Nobel.

Les trois prix Nobel de l’Université de Strasbourg ont répondu positivement à l’appel, à l’image des 1 400 acteurs du monde économique déjà inscrits pour participer à cet évènement exceptionnel. Jean-Marie Lehn, Jean-Pierre Sauvage tous deux prix Nobel de chimie, et Jules Hoffmann, prix Nobel de physiologie-médecine, débattront avec trois entrepreneurs alsaciens des liens entre le monde de la recherche et celui de l’entreprise. S’agit-il vraiment de deux modèles différents ? Quels sont les enseignements que ces deux domaines peuvent apporter l’un à l’autre ? L’un doit-il plus s’inspirer de l’autre ? Quel est le rôle des entreprises et des laboratoires de recherche dans l’attractivité d’un territoire ? Autant de questions qui seront débattues sous la baguette de Mathieu Vidard, animateur scientifique à France Inter.
C’est également l’attractivité du territoire qui sera au cœur de la première partie de cette soirée, programmée mardi 23 janvier au Palais de la musique et des congrès. Roland Ries, maire de Strasbourg ; Robert Herrmann, président de l’Eurométropole ; Michel Deneken, président de l’Université de Strasbourg ; Jean-Luc Heimburger, président de la CCI et Catherine Trautmann, vice-présidente de l'Eurométropole échangeront leur point de vue sur cette gouvernance territoriale et les atouts qu’elle apporte au développement et à l’attractivité du territoire.
Et pour terminer in extremis cette saison de vœux, ce sera au tour de Club de la presse Strasbourg Europe de faire ses vœux le 29 janvier. Après le siège d'Arte l'année dernière, c'est l'emblématique Palais universitaire qui a été choisi cette année par ce réseau professionnel pour inviter ses membres. Michel Deneken, Ronald Ries et Christian Bach, président du club, orchestreront cette cérémonie, qui sera aussi l'occasion de remettre le prix du Club de la presse 2017.  

F. Z.

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Visite VIP du chantier de l’extension d’Isis-data center

Jean-Marie Lehn, Michel Deneken, Jean-Pierre Sauvage, Thomas Ebbesen et Paolo Samori.

Une visite du chantier du bâtiment qui abritera un data center et des laboratoires, prolongement de l’Institut de science et d’ingénierie supramoléculaires (Isis), était organisée jeudi 18 janvier. Plusieurs invités prestigieux ont revêtu le casque de sécurité à cette occasion : les prix Nobel de chimie Jean-Pierre Sauvage (2016) et Jean-Marie Lehn (1987), ainsi que Thomas Ebbesen (prix Kavli 2014) et Paolo Samori (directeur d’Isis).

La future extension d’Isis, présentée à une trentaine de visiteurs jeudi 18 janvier, est destinée à accueillir d’ici la fin de l’année un data center en rez-de-chaussée, indépendant techniquement et fonctionnellement du reste du bâtiment. Dans les étages se déploieront 3 250 m2 de laboratoires, répartis de la même manière qu’Isis, leur structure de rattachement, entre laboratoires seniors, juniors et antennes industrielles. Rattachée au moyen de deux passerelles au bâtiment historique circulaire d’Isis, construit en 2001, l’extension accueillera également le siège des fondations de recherche de l’université.
La conception du bâtiment ne s’est pas faite sans intégration de la problématique énergétique, comme l’a rappelé Yves Larmet, vice-président Patrimoine : « L’importante chaleur générée par les baies de stockage informatique sera récupérée pour alimenter non seulement les laboratoires des étages supérieurs, mais aussi trois bâtiments voisins (UFR Mathématiques-Informatique, Institut de recherche mathématique avancée-Irma et École et observatoire des sciences de la Terre-Eost), en complément du réseau urbain durant les périodes les plus froides. » En cas de température élevée, un système en toiture permettra l’évacuation de la chaleur produite.
Venus en voisins, quelques invités prestigieux s’étaient joints à la visite de chantier : les prestigieux occupants d’Isis Jean-Pierre Sauvage et Jean-Marie Lehn, prix Nobel, Thomas Ebbesen, ainsi que son directeur, Paolo Samori, ont arpenté aux côtés de Michel Deneken les salles et couloirs du futur data center.

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Des lycéens bien accompagnés sur leur chemin vers l’université

Sarah Yactine et Magali Schaeffer

Tout au long de l’année, le pôle Lycéens d’Espace avenir coordonne les actions de liaison entre les lycées de l'académie de Strasbourg et l'université. Rencontre avec Magali Schaffner et Sarah Yactine, alors que se profile le temps fort lié à leur mission : les Journées des universités et des formations post-bac, les 1er et 2 février.

20 000 visiteurs prévus, des horaires étendus
On ne présente plus les « JU » (Journées des universités et des formations post-bac), passage obligé des lycéens dans leur parcours d’orientation, chaque année, au début du mois de février. 20 000 sont attendus au parc des expositions du Wacken. Ils y trouveront des réponses à leurs questions grâce aux interlocuteurs répartis sur plus de 130 stands liés aux formations post-bac d’Alsace et des environs : responsables de formations, professeurs, étudiants… « Les horaires du jeudi ont été étendus jusqu’à 20 h, explique Magali Schaffner, du pôle Lycéens d’Espace avenir, pour permettre aux parents de venir aussi se renseigner. »

Panachage
Au-delà de cette manifestation-phare pour la visibilité des formations de l’Université de Strasbourg, le pôle Lycéens d’Espace avenir est mobilisé toute l’année pour faire connaître l’établissement, ses spécificités et ses formations aux lycéens alsaciens. Magali Schaffner et Sarah Yactine coordonnent les actions de l’Unistra en direction de ses potentiels futurs étudiants. « À chaque rentrée universitaire, nous lançons un appel aux composantes pour déterminer les actions coordonnées en central auxquelles elles souhaitent participer durant l’année : interventions dans les lycées, immersions de lycéens à l’université… » Une grande latitude leur est laissée, leur permettant de panacher les actions. Une fois leur nombre et leur type déterminés, « référents en composante et en lycée en fixent les modalités pratiques ».

Interventions et immersions
En plus des incontournables forums et salons (JU, portes ouvertes), interventions dans les lycées et immersions à l’université sont privilégiées pour assurer la liaison entre secondaire et supérieur. « Les premières se déclinent en interventions générales, auprès de classes de 1ère, et spécifiques, ciblées sur des filières, à destination des Tles », explique Sarah Yactine. Alors que ces dernières sont assurées par des enseignants, les premières mettent face à la classe un binôme (intervenant Espace avenir ou enseignant de l'université et étudiant, photo), venu présenter l’université, la vie étudiante, etc.
Les immersions, elles, sont collectives (un professeur accompagné d’un groupe élèves intéressés) ou individuelles (un lycéen peut solliciter deux absences pour assister à un cours à l’université). Cours de découverte des études de santé, séquence d’un cours magistral en droit, travaux dirigés en IUT ou en licence Arts plastiques… Les possibilités sont nombreuses.
À noter qu’à la rentrée 2019, « nous disposerons d’une plateforme améliorée pour la programmation des immersions de lycéens », souligne Magali Schaffner.

Calendrier chamboulé
Avec la nouvelle offre de formation 2018-2022 et les réformes en cours, la mise à jour de la rubrique Lycéen du portail a été un vrai challenge pour le pôle. Les informations sont à présent en ligne, des renseignements et outils spécifiques étant mis à disposition des lycéens pour chaque licence (fiches conseils, vidéos et quiz).
La réforme de l’accès aux études post-bac intervenue cette année modifie un calendrier jusqu’à présent bien rodé. Pour Magali et Sarah, cela se traduit par « un surcroît de sollicitations des lycées pour des interventions en classe, car deux semaines dédiées à l’orientation doivent désormais être proposées ». De plus, l’échéance pour l'émission de vœux sur Parcoursup étant fixée au 13 mars, la date de la Journée portes ouvertes a été avancée du 17 mars au 17 février. Cela a des répercussions pour tous, composantes, services, et bien évidemment pour l’équipe d’Espace avenir, qui coordonne l’événement. En revanche, « comme Parcoursup ouvre le 15 janvier, la programmation des JU est dans la bonne fenêtre de tir ! »

En chiffres

63 lycées signataires de la convention pour les immersions de lycéens dans les universités d’Alsace
371 comptes créés par des lycéens sur la plateforme des immersions et 273 inscriptions à des cours, TD ou TP
32 interventions et 114 présentations réalisées dans 23 lycées du Bas-Rhin en 2017-2018 auprès des élèves de 1ère (partenariat avec l’Université de Haute-Alsace qui intervient avec le même dispositif dans le Haut-Rhin)
24 présentations de filières auprès d’élèves de Tle programmées en 2017-2018

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Portrait d’objet #7 : le skioptikon, « révolution » pour la connaissance de l’art

Crédit : Denis Leypold/Musée de minéralogie

Qu’ils soient rétro, vidéo ou servent à visualiser des diapositives, les projecteurs ont un ancêtre commun : le skioptikon. Inventé en Allemagne, l’appareil a révolutionné la connaissance de l’art et son enseignement, à l’époque où Aby Warburg finalisait sa thèse à Strasbourg.

Il trône fièrement aux côtés de notes d’Aby Warburg pour sa thèse et divers exposés, dans la section de l’exposition « Strasbourg Laboratoire d’Europe » consacrée à l’historien de l’art, au MAMCS : un skioptikon, dont la chambre et deux soufflets type accordéon servaient à projeter des plaques photographiques. Pour tout antique qu’il paraisse, « cet appareil a révolutionné l’enseignement de l’histoire de l’art, souligne Roland Recht, co-commissaire de l’exposition et lui-même historien et historien de l’art. Imaginez : au tournant du 20e siècle, les professeurs troquent les reproductions photographiques passant de main en main pour une projection grandeur nature, voire agrandie, des œuvres d’art étudiées ! » De quoi apporter une simultanéité bienvenue entre leur discours et son illustration. L’apparition d’une image au moyen d’un simple procédé lumineux tient alors de la révélation – ne parlait-on pas pour les premiers de ces appareils rudimentaires apparus au 16e siècle, fonctionnant à la bougie, de « lanternes magiques » ? « Le skioptikon, inventé dans les années 1890 par un ingénieur de Karlsruhe, fonctionnait pour sa part au gaz. Ce qui n’est pas non plus allé sans accidents… »
Dans la décennie qui suit, les universitaires s’en emparent, historiens de l’art en tête. « Le Berlinois Herman Grimm est dithyrambique à son sujet : pour lui, c’est la connaissance de l’art qui s’en trouve bouleversée ! » Strasbourg, base avancée de l’empire allemand dans les territoires nouvellement conquis, bénéficie dès les premières années de cette invention. Les producteurs de plaques photographiques suivent le mouvement, notamment à Mulhouse. On peut donc imaginer que le futur historien de l’art Aby Warburg, étudiant à la Kaiser-Wilhelm Universität entre 1889 et 1892, ait étudié des œuvres de Donatello ou Boticelli (son sujet de thèse) projetées au moyen d’un skioptikon dans les séminaires d’Hubert Janitschek ou Adolf Michaelis. « Nous n’en avons toutefois pas la preuve, précise Roland Recht. La première mention formelle de l’utilisation d’un skioptikon à Strasbourg n’est retrouvée qu’en 1900. » L’appareil exposé au MAMCS, ultérieur (années 1920), est issu des collections du Musée de minéralogie.

E. C.

Consulter les précédents épisodes :

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Grands débats : dans la boule de cristal de l’Union européenne

Le dessinateur Piet, collaborateur régulier de L'Actu et alumni de l'Unistra, prête sa plume acérée à l’illustration des affiches des Grands débats.

Après une pause, l’année dernière, les Grands débats de l’Europe repartent de plus belle en 2018. Le cycle questionnant l’avenir du projet européen a démarré fort, avec une première rencontre mercredi 17 janvier autour de Daniel Cohn-Bendit, intitulée « Quel parlement pour 2019 ? ».

Présenter l’Europe à travers les grands questionnements qui l’animent : l’ambition du cycle des Grands débats est intacte. Quatre rendez-vous ponctueront l’hiver, animés par des experts, universitaires et étudiants. Le premier, consacré à l’avenir proche du Parlement, s’est déroulé sous l’égide du député franco-allemand Daniel Cohn-Bendit et la modération du sociologue Sébastien Michon (laboratoire Sociétés, acteurs, gouvernement en Europe, Unistra/CNRS), s’est déroulé mercredi 17 janvier. Prochain rendez-vous : le libre-échange sous l’œil du ministre belge Paul Magnette et de la juriste Frédérique Berrod (Fédération de recherche L’Europe en mutation), jeudi 1er février.
Cet événement est organisé à l’initiative de la vice-présidence Culture, sciences en société de l’Université de Strasbourg et du Lieu d'Europe*.

* Avec le soutien du levier Université & cité de l’Initiative d’excellence (Idex) du programme Investissements d’avenir et la Ville de Strasbourg

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Économies d’énergie : quelques solutions simples, pour plus de confort au quotidien !

La consommation annuelle en eau du Pôle API est passée de 19 0000 à 9 000 m3, de sa création, en 1993, à aujourd'hui. Ses dépenses en électricité de 4,2 à 2,9 millions kWh. Petits miracles ? Non, mise en place de solutions de gestion raisonnée à moindre coût. Raphaël Poinsignon, responsable d’exploitation du Service maintenance et sécurité du pôle, nous livre ses secrets.

Concrètement, que faire ?

Il y a différentes façons de voir les économies d’énergies : celles très coûteuses, comme un changement de chaudière ou des rénovations lourdes, qui sont alors effectuées par le service central de la Direction du patrimoine immobilier (DPI). Et celles que l’on peut faire en agissant tous les jours, et en menant des opérations annuelles dans les différents services et composantes.
Différentes installations techniques sont mises en place, telles que des électrovannes qui coupent l’eau au bout d’une demi-heure d’inactivité. Plus de 30 blocs sanitaires sur 40 en sont équipés au Pôle API. « Les relevés réguliers des compteurs d’eau permettent un suivi précis de la consommation et facilitent la détection de fuites », nous dit Raphaël Poinsignon. Ce suivi rigoureux des paramètres de fonctionnement des installations ne peut être effectué que par des agents de terrain.
Des détecteurs de mouvement permettent l’allumage des éclairages seulement lorsque c’est nécessaire. Dans les couloirs, et petit à petit dans les bureaux et amphithéâtres, les lampes halogènes sont remplacées par des LED. Il est ainsi possible d'économiser 50 à 100 € par an dans les petits locaux avec deux à quatre lampes. La durée de vie des LED est plus longue, et permet de réduire de façon significative le coût de remplacement et donc de maintenance.
Des interrupteurs à clef électronique ont été installés dans les amphithéâtres, contrôlant l’allumage des lumières, des appareils audio-visuels et de la ventilation. Cela permet de limiter les utilisations intempestives de ces salles, et de faire durer le matériel.
La suppression d’environ 130 climatiseurs et l’installation de radiateurs, de brise-soleil ainsi que de fenêtres coulissantes ont mené à une importante économie d’énergie, tout en augmentant le confort des usagers.

Comment s’y prendre ?

Les améliorations techniques ne suffisent pas : le dialogue avec les usagers est indispensable. « Il faut être à leur écoute : les échanges conduisent à des actions efficaces et à long terme. Par exemple, l’amélioration du confort dans les foyers étudiants se fait au plus près de leurs besoins, et les encourage à respecter les locaux : c’est donnant-donnant ».
Il y a différents facteurs à prendre en compte : confort, sécurité, économies. « C’est un ensemble. » Ce n’est pas forcément un grand projet, mais plutôt de nombreux investissements qui mènent à des résultats concrets et immédiats. Grâce aux agents polyvalents, beaucoup de maintenance et de projets peuvent être accomplis en interne. Cela permet ainsi de garder un maximum de budget pour les équipements nécessaires.

Quels résultats ?

Cette attention portée à la gestion et au suivi des consommations mène à une amélioration du confort des usagers et une préservation des ressources. Le but est bien sûr que le coût de remplacement d’équipement et les économies d’énergie soient à l’équilibre.

Clarisse Pham et Laura Christmann

Lire les précédents articles de la série consacrée au développement durable à l'Unistra :

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Handicap : « Sans entrave », un projet pour bousculer les représentations

« Sans entrave » est un projet né du souhait commun de cinq étudiantes en Diplôme d'études universitaires scientifiques et techniques (Deust) Médiation citoyenne, avec le soutien de la Mission handicap du Service de la vie universitaire. Son concept vise à donner la parole aux étudiants en situation de handicap, leur permettre de raconter leur histoire, sans barrière, sans entrave, afin de se défaire des idées reçues et de bousculer les préjugés.

En se positionnant comme intermédiaire entre les personnes en situation de handicap et les personnes valides, l’objectif du projet est de sensibiliser la communauté universitaire. En relayant ces témoignages, l’idée est de montrer que le handicap n’est pas une barrière à la vie, mais qu’il nécessite de la bienveillance et une adaptation collective. Sept étudiants handicapés de tous âges et tous horizons se sont prêtés au jeu. Ils se présentent sans fard, évoquent leurs passions, leur vie quotidienne...

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300 000 euros pour la science au sein du Campus européen dans le Rhin supérieur

Dans le cadre de la première édition de l’appel à projets « Seed Money », Eucor - Le Campus européen a accordé un financement initial à huit projets relevant des domaines de la recherche et de la formation, pour une enveloppe globale de 300 000 euros. L’Université de Strasbourg participe aux huit projets soutenus et est porteuse de projet pour quatre d’entre eux.

Avec son instrument financier « Seed Money », mis sur pied en 2017, le groupement universitaire trinational s’est fixé pour mission de financer de nouveaux projets scientifiques transfrontaliers au sein des universités membres et de promouvoir le développement d’un campus commun. « Seed Money » doit fournir un capital initial à des coopérations à long terme caractérisées par un potentiel rayonnement international. Le volume global des subventions s’élève à près d’un million d’euros, réparti sur la période de janvier 2018 à décembre 2020.
Parmi les huit projets retenus, trois se rapportent à l’axe « Formation » et cinq à l’axe « Recherche et innovation ». 38 projets au total étaient en concurrence pour obtenir une subvention.